Joaillerie éthique : des marques en quête de transparence
La joaillerie éthique n’a pas encore réussi à percer dans le secteur, car les grandes maisons restent discrètes en termes de communication. Toutefois, certaines marques créatives placent l’éthique au cœur de leur modèle économique. Le concept de la joaillerie éthique ne concerne pas seulement l’extraction minière mais également la réduction des déchets.
À la recherche des pierres dormantes
Les pierres dormantes, déjà importées et taillées, attirent l’attention des créateurs conscients de leur responsabilité environnementale. La marque Studio 28, par exemple, a privilégié cette option. Pierre Marquette Cohen-Solal, son créateur, a décidé de mettre en avant des pierres moins calibrées, des couleurs délaissées ou des saphirs verts qui patientaient depuis trente ans. Le renouvellement créatif et la volonté d’être plus en phase avec les préceptes zéro déchet ont également conduit la marque à privilégier les pierres éconduites.
Le choix de l’or recyclé
Les marques utilisant de l’or recyclé sont également de plus en plus nombreuses. Studio 28 mélange ses déchets d’or à de l’or recyclé certifié, tandis que Monsieur Paris produit des modèles en or recyclé 18 carats. Les labels sont également créés pour ajouter la transparence sur les produits en or recyclé. Les fondateurs de Mansano souhaitaient créer une marque Made in France et donc ont decidé de privilégier les ressources hors sols, à partir de ventes aux enchères et de composants électroniques. L’atelier et le fondeur de la marque respectent d’ailleurs les normes du Responsible Jewellery Council.
De nouveaux labels
JEM, une marque phare dans le secteur de la joaillerie éthique, a lancé la gamme Octogonale en utilisant 100% d’or fairmined en 2010. Même si le recyclage est une bonne initiative, il ne résout pas entièrement la question de l’extraction minière qui peut être dommageable pour l’environnement. Grâce à ce label, JEM a décidé de lutter contre l’impact social et environnemental de cette exploitation. L’argent récolté par les mines est réinvesti par la fondation et l’ONG qui créent des écoles, des hôpitaux etc. JEM décline ce concept en utilisant aussi des diamants de synthèse. Cependant, le débat reste ouvert sur la transparence de l’impact écologique engendré par la production de diamants de synthèse.
La seconde main, une autre option
Enfin, il est également possible d’acheter des bijoux de seconde main. Castafiore, une marketplace digitale, est une incontournable dans ce domaine. Cette plate-forme propose une grande diversité de bijoux de grande marque et de bijoux plus classiques. Les propriétaires de bijoux sont le plus souvent ignorants de leur valeur, notamment lorsqu’il s’agit de pierres. Les bijoux anciens peuvent également faire l’objet de services de transformation proposés par certaines marques. Les clients, qu’ils soient des amoureux de très belles pièces uniques ou des dénicheurs de bonnes affaires auront à leur disposition des bijoux de grande qualité à un prix inférieur, avec une satisfaction de consommation raisonnée.